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[Ouest France] Nantes. Le syndrome des trésoreries qui ferment
Au plus fort du rassemblement, selon les syndicats ; ils étaient environ 70 devant les grilles de la cité administrative Cambronne, à Nantes. « Cela reste peu, compte tenu de l’ampleur du plan de restructuration en cours et en gestation », souligne Pierre Yves Grellier, secrétaire départemental CGT pour les finances publiques.
La dernière inquiétude « a trait à la volonté » qu’aurait le ministère de l’Économie « d’attribuer et de regrouper le recouvrement des sommes dues (impôts, etc) à une structure privée, à savoir l’URSAFF », affirme Pierre-Yves Grellier.
La baisse des effectifs, la détérioration des conditions de travail, les rémunérations bloquées sont, aux yeux de l’intersyndicale (CGT, FO, Solidaires, CFDT, CFTC), le fruit d’une politique d’une restructuration financière symbolisée par les fermetures de trésoreries, remplacées par des services gestionnaires comptables qui ne remplissent pas les mêmes fonctions. « Et les maisons France service promues par le gouvernement, trop généralistes, (c’est un guichet pour tous les services publics ) ne répondent pas aux besoins. Nous devons y faire des permanences, mais notre direction les limite. »
En Loire-Atlantique, « trois trésoreries (Savenay, Paimboeuf, Guémené) ont fermé leurs portes au 1er janvier, d’autres vont suivre (Ancenis, Blain, Carquefou, Châteaubriant, Clisson, Guérande, La Baule, Le Loroux, Machecoul, Vertou…). Les restructurations, fusions de services, suppressions d’emplois continuent (282 emplois supprimés dans le 44 depuis 2009) comme si de rien n’était… »
Pourtant, aux yeux des grévistes, la crise sanitaire a montré, s’il en était besoin, « que nos missions sont essentielles. » Et de citer, « les mesures d’aides aux entreprises ».
Article publié le 10 mai 2021.