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Psychorigides ou zélateurs de Bercy ?

Depuis le début de la campagne PAS, la Direction de la DRFIP 44 ne se montre pas à la hauteur. Face à un événement « exceptionnel », nos décideurs sont à la ramasse et se contentent d’essayer de maintenir une illusion de normalité à grands coups de méthode Coué, dans la presse ou devant les agent.es. Tout va bien, circulez, y’a rien à voir.

Nous avons pour notre part souligné la mauvaise préparation de la campagne PAS. Sans méconnaître la difficulté de l’exercice, avec des formateurs formés seulement en novembre, le trop faible nombre de collègues formé.es à GesPAS (l’appli permettant de gérer le PAS) au jour J est un scandale en soi. Ce fait a, à lui seul, plongé les collègues concerné.es dans la difficulté et l’angoisse, les empêchant de pouvoir travailler correctement.

Il faut ajouter aussi au contexte les multiples dysfonctionnements des applications comme e-contact qui viennent trop régulièrement entraver les efforts des collègues. Situation vécue dans tous les services…

Défaillance plus grave, alors que tout le monde était censé être sur le pont, la note de
« campagne PAS » qui organise notamment l’accueil téléphonique n’est sortie que le 28 décembre, en pleine période de congés, pour une application au 2 janvier. De ce fait, les agent.es ont appris brutalement au retour de leurs congés, la mise en place d’une cellule téléphonique sur Cambronne avec des vacations à remplir. La situation est similaire à Saint Nazaire avec un mail en date du 04 janvier !

Dès la rentrée du 07 janvier, les agent.es des SIP ont compris que ce serait extrêmement difficile dans ces conditions de remplir leurs missions, toutes leurs missions. Car PAS ou pas PAS, la barque est déjà lourdement chargée dans les SIP en « temps ordinaire ». Le 08 janvier, les collègues de Nantes se sont donc massivement rendu.es à la direction pour faire le point et demander des solutions. Plus que conciliants, leur principale revendication était de suspendre leur participation au pôle téléphonique.

Depuis, la Direction multiplie les formes d’intimidations à l’encontre des collègues des SIP nantais et brandit des menaces de sanction pour celles et ceux qui n’assureraient pas leur vacation à la plate-forme téléphonique. Cette rigidité qui consiste à dire, « notre seul objectif c’est le PAS » est à la fois une escroquerie intellectuelle vu les faits et serait lourd de conséquences pour le travail des SIP à moyen terme. Par ailleurs, la plate-forme téléphonique sur laquelle se focalise les débats, n’a jusqu’au 11 janvier pas démontré son utilité : peu d’appels et pas que sur le PAS !

La Direction 44 est dans le déni de réalité ! A Colmar, dans une situation équivalente, la direction locale a suspendu la plate-forme téléphonique pour 10 jours. Ce qui est possible ailleurs est impossible en Loire Atlantique ! Les bons petits soldats de Bercy ne veulent pas risquer le déplaisir de messieurs Darmanin et Parent…

Nous souhaiterions que Mme PY, la numéro 1, au lieu de venir dans les SIP pour y mettre la pression sur les agent.es et les chefs de service, s’emploie utilement à la réussite du PAS et à gagner un fonctionnement correct des SIP. Est-ce trop demander ?

Nous lançons ici un avertissement. Le PAS pourrait bien être la « crise de trop ».

Le peu de confiance des agent.es envers la direction a disparu laissant place à la colère et au ressentiment.

Ce genre de « gestion de crise » telle que pratiquée à la DRFIP44 fait bien comprendre à tout le monde que « seules les apparences comptent » et que le travail réel est délibérément ignoré.

C’est sans doute la méthode préconisée pour finir de détruire la DGFIP.

Dans l’intérêt des agent.es et du service public, nous ne laisserons pas faire.

Psychorigides ou zélateurs de Bercy ?

Article publié le 14 janvier 2019.


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